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Demain

essai sur la nature humaine





Le matin,
dans un canot.

Le vent du nord-ouest souffle
contre le courant de la rivière.
Les vagues frappent directement, 
sans prévenir,
s’infiltrent dans les abîmes,
jusqu’à présent impénétrables,
s’opposent à la grisâtre masse du fond.
Même les hirondelles ont des difficultés
dans leur vol aux confins de l’air et de l’eau.

Je regarde contre le courant,
dans la nuée des vagues et de lumière,
et je ne sais pas, 
ce que j’entends, est-ce le chant du feuillage de l’osier
ou bien, le bruit de mon propre vide.

 

 

 

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