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Les
Chants
d’un Moine



Au pays de l’opinion, entre la certitude du faux
et l’imprévisible du vrai un partage honnête :
la partie du lion à celui qui sait,
les débris - pour moi.








Ah ! Ayant nettoyé mon esprit, - fatigant.
Ah ! Ayant épuisé mon compte en banque, - dommage.
Ah ! Ayant abandonné le trésor de mes habitudes, - pénible.

Qui suis-je ?
Qui suis-je ?

Ah ! En trois points, je suis ! 

1. Revêtu de la peau d’une jeune tigresse.
2. Pénétré de vérités mystiques très profondes.
3. Séparé à jamais de ma cafetière préférée.

Qui suis-je ?
Qui suis-je ?

Ah ! Protégé des lumières claires 
j’erre entre « eR » et « Re »
et je souffle dans le feu
de la sagesse ... esse, esse.

 

 

 

 

 

 

 



Y


Qui d’autre, si ce n’est moi,
connaît moins de choses ?

Qui d’autre, si ce n’est moi,
n’a aucun mérite ?

Qui d’autre, si ce n’est moi,
a l’esprit le plus confus ?

Qui d’autre, si ce n’est moi,
sait chanter une prière
moins belle que celle-ci ?

Personne, personne !

Je le sais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Y


Es ! Pe !

O Toi, Roi des Esprits !
Toi qui planes dans le vide !
Prends-moi en esclavage
dans Ton Royaume Absurde !

D’authentiques maîtres sont rares,
si rares que les comètes dans le ciel,
les charlatans prolifèrent
et prêchent leur ignorance.



O Toi, Roi des Esprits !
Toi qui planes dans le vide !
Prends-moi en esclavage
dans Ton Royaume Absurde !

Un disciple dévoué,
digne de la Connaissance,
plus rare est qu’un poisson
nageant entre les nuages.


O Toi, Roi des Esprits !
Toi qui planes dans le vide !
Prends-moi en esclavage
dans Ton Royaume Absurde !

Des beaux parleurs et érudits, 
nombreux comme les grains de sable, 
remplissent l’espace et le temps
par leurs raisons objectives.

O Toi, Roi des Esprits !
Toi qui planes dans le vide !
Je suis un esclave
dans Ton Royaume Absurde !
Es ! Pe !

 

 

 

 

 

 

 


Y


Où sont mes frères et soeurs !
Où sont mes compagnons de souffrance ?
Pourquoi je les abandonne ?
Pourquoi s’en vont-ils 
remplis de méfiance ?

Ah ! J’ai peur que jamais,
je n’aurais de réponse
où se cache le mystère
de celui qui renonce.


Où sont mes frères et soeurs !
Où sont mes compagnons de souffrance ?
Pourquoi je les abandonne ?
Pourquoi s’en vont-ils 
remplis de méfiance ?

Ah ! J’ai peur que jamais,
je n’aurais de réponse
où se cache le mystère
de celui qui renonce.


Hey ! Les cimes enneigées !
Hey ! Les limites infranchissables !

Salut ! Les nuages et la pluie.
Salut ! Les astres invisibles.
Salut ! L’Esprit du Vide !



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