" Moi " - la certitude.
Toi - une probabilité.
- " Toi ", n’est envisageable qu’absurde.
- Les pensées que je préfère sont mes pensées ;
c’est pourquoi je pense.
- N’ayant pas trouvé de solution pour moi,
j’en ai pour les autres.
- J’aurais pu être libre, hélas, le téléphone sonna.
- Deux choses ne sont jamais une, sauf si je le dis.
- Si j’avais une âme, je m’inscrirais pour aller au paradis.
- S’il faut mourir, je suis prêt ; s’il faut vivre, non.
- De tous les masques que j’ai, je préfère celui d’un homme.
Il me permet de passer inaperçu.
- Sans me vanter : l’avenir est comme moi : jamais sûr.
- Une des mes pensées pensa : est-elle encore pensée,
celle qui crée l’absence de pensée ?
- Je suis un rêve accompli du vide ;
c’est pourquoi je rêve de me réveiller.
- Si tu me cherches, je ne suis pas.
Mais si tu ne me cherches pas
- je suis.
- Voyant ce qui pourrait être bien pour le monde, simplement,
je le fais. Soit.
Mais, heureusement pour le monde,
je ne vois jamais de monde.
- Tous pour moi. Moi pour personne.
- Je dis " on " quand je triche, et on dit " je " quand on ment.
- L’instant que j’attends ne vient pas. Que fait-il ?
- Bonne nouvelle : une seconde de ma vie vient de passer.
- Mauvaise nouvelle, je ne la dirai pas, elle est à moi, mon secret.
- Ma vie, une éternité subjective, est l’accumulation des instants
objectifs, qui ne m’appartiennent pas.
- Ma mort, un instant objectif, m’appartient.
- Ce jour-là, quand je mourais, un ange me consolait :
" Tu ne naîtras plus jamais ! "
Et pourtant... Il mentait ? Ou je n’étais pas mort ?
- J’arrive toujours.
Je ne rate jamais
un seul
petit déjeuner.
- Quand on va au fond des choses,
on voit tellement de choses
qu’on ne voie plus les choses
et on voit le rien des choses.
- Rompre avec les humains,
c’est rompre avec la mort, c’est vivre.
- Hélas, chaque fois que je meurs, cela recommence. Ils sont là.
- J’existe, donc je casse, donc je suis.
- A un certain âge,
entre " avoir " et " être ",
j’ai choisi " être " ;
et puis,
à la fin de ma vie,
entre " être " et la mort,
je choisis " ne pas être ".
- J’espère bientôt briller, comme une étoile qui meurt.
- Nul n’ira en enfer car l’enfer, c’est le moi.
- Je n’arrive pas à maîtriser mon esprit ; il retourne dans l’humain.
- Si je meurs, qui donnera des grains aux oiseaux,
qui trompera les humains ?
- Consolation : je n’arrive pas tricher, je suis incapable de cacher
mon ignorance et de me montrer sage.
- L’intelligence est la capacité de considérer qu’à part elle,
il y en a d’autres. C’est cela qui m’échappe.
- La vie est comme un caleçon, elle se salit vite.
Ce n’est pas que j’aie quelque chose contre les caleçons,
ce n’est qu’une métaphore.
- Mes aphorismes sont pour les élus,
pour ceux qui me sont semblables.
- La bêtise humaine est tellement incroyable que, pour la saisir,
il faut y participer.
- C’est dommage qu’il y ait seulement l’homme comme thème
pour mes ironies. Dans ce sens, il est exceptionnel.
- La vie ne devient supportable qu’après la mort.
CHAPITRES