PRECEDENTE

Y


La nuit de Sainte Anne,
au lever de la constellation de l’Aigle,
lorsque vous vous concentrez
sur l’étoile Polaire,
naturellement,
l’esprit soumis à la pression cosmique
prend conscience excessive du sublime
et dérive
dans un univers supra-panoramique
où tout possède une signification :


Les nuages noirs annoncent la pluie.
Le soleil levant, une nouvelle journée.
Les cheveux gris, un certain âge.



C’est consternant,
déboucher sur l’indescriptible.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 





Y


A la clarté de la lune
et caché dans la verdure,
rien n’est plus facile que vivre.

Mes vies n’avaient rien,
ni bout ni fin.
Le temps les a brûlées
l’une après l’une,
sans appel, dans le four
de la conscience.

Aussitôt que j’en ai une,
j’étends l’espace,
jour après jour,
une nappe de souvenirs.

Et puis,
sous le poids d’un instant, le tout :
subtil et évident,
mon diplôme,
j’encadre de noir
et j’en recommence une.

 



PAGE

CHAPITRES