Combat  Ultime
  
  essai sur la nature de la raison
  
  
  
  
  Cher Trésor. Puis-je ouvrir votre altesse ?
  Ouvre.
  
  O ! Les laboratoires ! 
  Ah ! Ces forteresses de la raison !
  Quel spectacle envoûtant de la cohérence !
  
  O ! Des concepts ! 
  Jamais une telle prolifération ne fut possible !
  O ! Le ruisseau du Combat Ultime. 
  Ah ! J’en bois et une énergie formidable m’éjecte. 
  Je perds. Le Combat.
  
  O ! Belle Inconnue ! Ne me charme pas ainsi ! 
  Ferme tes beaux yeux. Arrête tes programmes. Tous.
  Et celui de ma vie, aussi.
  Dépêche-toi. L’heure sonne !
  Mon temps vient !
  Là ! Il est là !
  
  Salut ! Temps !
  Calcule une vie sans mystère !
  Evalue la probabilité. 
  Dessine un algorithme fou.
  Modélisons ensemble une conscience !
  Fabriquons un plaisir roux et
  cinq douleurs désorientées !
  
  Ha ! Tu ne parviendras jamais !
  
  
  Temps ! Va n’en !
  Instant ! Viens ! 
  Ah ! Combat  Ultime !
  Ah ! La Raison !
  Aux confins de l’étant,
  double vision du réel,
  l’arithmétique du plaisir,
  la souffrance du Rien.
  
  C’est bien ! C’est bien !
  C’est très bien, mon brave.
  Là ! A la fin de ton Rien. Regarde !
  Là-bas ...
  
  Mais, c’est moi ! 
  Je m’entrois-chêne avec le Rocher de la Tête du Monde !
  
  Le temps n’est plus.
  Il est parti.
  
  Pourquoi ?
  
  Ah ! Si je le savais !
  
  Ah ! Si je savais ...
  Quand paraîtront des nouveaux  symboles ?
  Où se cache la chouette ?
  Que contient le coffre ?
  Combien de fois encore le pion tombera ?
  De quoi parle le ruisseau ?
  Commet allez-vous ?
  Peut-on abandonner le présent ?
  Est-ce simple ?
  
  
  
  
  
  O ! Irréversible ! 
  O ! Toi ! Céleste Supernova !
  
   
  
  
  
  Pourquoi ouvres-tu, de nouveau, tes yeux ?