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Y

 

Un temple en montagne.
La senteur d’encens.

Les moines
et cette atmosphère incomparable du sacré.

 

Une ambiance qui nous dépasse par son inaccessibilité,
qui étend l’espace et le temps de mystère
jusqu’aux cimes embrumées ... où ... naissent les pensées.

 

De là,
de ces hautes sphères de l’impénétrable,
sur les ailes de la raison,
descend la conscience de soi :

" JE SUIS "

le produit de la société.

 

Enveloppé dans le manteau confortable du convenable,
loin de l’individualité fatigante des marginaux,
" Je suis ", la preuve : ma carte d’identité !

no. 120 0017704 52

Faut-il encore de la peine
pour l’accomplissement
de ma nature humaine ?

 

 

 

 

 

 

 

Y

Tout va périr,
très certainement,
allons danser ensemble en cercle

et

la musique guerrière résonne,
tantôt fuyant vers la falaise,
tantôt venant de la montagne.

 

Dansant dans le feu de la conscience,
sur le tombeau de la matière,
j’allume la flamme de l’ignorance
avec la faux de lumière.

 

Tout va renaître très certainement,
allons danser ensemble en cercle

et

sans toucher les cordes de la lyre,
grimpant sur le dos de l’absurde,
je casse le vase sacré de l’ordre.

 

 

 

Y

 

Dualité.

Une colère intense 
entremêlée au gaz d’échappement d’un moteur Diesel
m’entraîne dans un temple.

Assis sans bouger
j’inspire et puis expire.

                                                                        

Le conscient s’installe confortablement sur l’autel de l’implicite,
pendant que l’inconscient
s’enfuit dans le futur.

Ainsi déchiré,
je pense et puis, je ne pense pas.

L’esprit attiré par ce phénomène étrange
apparaît sous forme de l’idée :

Je suis et puis je ne suis pas.

 

 

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