Y
Pour se perdre dans l’infini
faut-il de l’argent ou du génie ?
Quelle route prennent les nuages,
la nationale, ou le péage ?
Où naît le vent ?
La télévision dit la vérité
ou elle ment
en toute légalité ?
Electrique. Est-ce une fille ou une tique ?
Mondial. Est-ce un fantôme ou un terminal ?
Inter-nette. Est-elle blonde, ou brunette ?
Que ces questions graves,
et exigeant une réponse immédiate,
restent sans réponse pour éternité.
Y
Une crise. A 16 heures de temps d’hiver.
Dans le jardin intime de la comtesse E.
La force brutale de la contradiction entre l’avant et l’après
annihile le présent.
Que faire ?
La porte du langage verrouillée déjà depuis quelques secondes.
Le conflit s’exprime en termes de sécurité :
- modéliser le futur,
- cultiver la mémoire,
- protéger la structure du moi,
- avant tout garder le contrôle.
Par le système de communication intérieure,
une information encodée sous forme de métaphore :
« Julia avec son araignée »
inhibe les routines actives de transcendance.
Sur la blanche robe de la conscience
apparaissent de taches brunâtres.
Ah ! Que faire ?
C’est simple :
Améliore ta réponse - réduis la distance entre l’avant et l’après.
Y
Quelquefois, un événement apparemment sans importance
crée des conséquences psychologiques considérables.
Un thé dans un jardin :
verdure, carrelage, fleurs
et une tortue grecque, déchaînée.
Faute de problème, la nature bohème s’interroge
sur la nature du carrelage.
Une petite illusion verte
sur la douce pelouse
de la conscience
facilite la naissance d’un symbole.
L’énergie réveillée par la phrase :
« Vous n’êtes donc pas cohérent ? »
se concrétise sous la forme d’un dollar.
Au fond de moi, un désir aboie,
exige la multiplication immédiate.
Les dollars en tous sens,
gênés par le manque de problèmes,
s’envolent criant : aki, aki, aki, oui.
Exquis !
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